Dans une recherche à l’auto-hébergement, je me suis mis en tête de remplacer mon compte Pocket pour une solution open-source : Wallabag.
Bienvenu dans le monde magique de l’auto-hébergement !
Wallabag est une solution efficace pour remplacer votre service de « Read it later ». L’interface est sympa et fonctionnelle, on peut importer ses favoris depuis d’autres services, faire des exports… Une version SAAS existe mais mon but est d’auto-héberger mon Wallabag !
« Installation en 1 clic » des hébergeurs web
De plus en plus d’hébergeur offre la possibilité de faire des installations en 1 clic, c’est le cas d’Infomaniak qui héberge ce site.
Je ne suis pas très fan de se genre d’installation et préfère le faire à la main quand je réalise un site. Mais dans mon cas précis, je veux remplacer Pocket par Wallabag rapidement sans me soucier de la techno derrière, de configs ou autre !

Installation en 1 clic, mise à jour facile, sauvegarde et restauration… le rêve ! Un peu étonné, l’installation se fait en plus qu’un clic mais vraiment simplement. Mais je n’avais pas vu la version !
Dernière mise à jour : 10 avril 2015 alors que la version courante est 2.2.3 date de début 2018.
Installation « à la main » sur un mutualisé
J’ai donc supprimé mon « installation en 1 clic » et commencé une installation à la main. D’après la doc, c’est possible mais un peu plus complexe.
Connexion ssh, upload, modification de fichiers… j’avance de message d’erreur en message d’erreur et de limitations du mutualisé.
Trop long, je laisse tomber !
Installation de Wallabag sur NAS Synology
Après quelques jours de déprime de ne pas avoir réussi l’installation sur mon mutualisé. J’augmente le challenge, pourquoi ne pas héberger Wallabag directement sur mon NAS ?
Package SynoCommunity – Wallabag
Je ne suis surement pas le seul à vouloir faire ça, après une petite recherche je tombe sur le graal : un package SynoCommunity de Wallabag en beta !

Il est même présent sur la doc, c’est peut-être une beta mais active !
Je lance l’installation et arrive à un problème de connexion à la base de données, oops…

J’ai une solution, je dois modifier deux fichiers yml pendant l’installation.
Le commentaire sur Github semblait s’excuser… j’ai testé plusieurs fois sans réussite.
En écrivant ses lignes, la mention de l’installation simplifiée sur les NAS Synology a été supprimée de la documentation en ligne.
Wallabag + Docker + Synology
Pour avoir une url fixe pour accéder au Wallabag de votre NAS, il vous faudra ouvrir le NAS sur l’extérieur et faire pointer un domaine sur votre NAS. Il est également possible d’ajouter un certificat SSL pour chiffrer les échanges.
Pour installer Docker sur votre NAS, vous pouvez utiliser le « Centre de paquets« , l’installation se fait très rapidement.

Vous pouvez ensuite lancer une interface graphique de Docker pour gérer vos images et conteneurs. Via l’onglet « Registre« , il est possible de télécharger l’image Docker officielle de Wallabag.

La mise en place du conteneur de votre Wallabag est proche, cliquez sur « Lancer » dans l’onglet « Image« .

Vous pourrez définir le nom du conteneur et paramétrer votre Wallabag via les « Paramètres avancés« .
J’ai activé de mon côté le redémarrage automatique pour ne pas avoir à revenir sur mon interface DSM s’il y a un arrêt du conteneur.
Vous devrez aussi ajouter les variables utiles à Wallabag, dans notre cas l’url du site est suffisant. L’ensemble des variables d’environnements sont présentes sur la documentation.
Il est également possible de configurer le port local qui vous sera utile pour faire pointer le domaine sur votre Wallabag.



Votre Wallabag est maintenant fonctionnel !
Il ne reste plus qu’à ajouter une règle de reverse proxy sur le port renseigné précédemment pour utiliser votre nom de domaine.

Pour vous connecter, les accès par défaut sont wallabag/wallabag. Il est fortement conseillé de modifier ses informations.

Conclusion
Après plusieurs tests, j’ai enfin pu auto-héberger un Wallabag en apprenant pas mal de choses. J’avoue que prendre un compte sur wallabag.it aurait été plus simple.
L’auto-hébergement n’est pas fait pour tout le monde.
Il faut du temps et des connaissances pour l’installation et la maintenance, ce qui n’est pas toujours simple.
Une installation en quelques clics avec une interface graphique simple et des prérequis minimalistes, peuvent également aider à faire découvrir l’auto-hébergement à un public moins technique.
Si une version hébergée existe, il faudra faire confiance aux services et espérer une certaine pérennité dans les projets.